GOLDENS SEA
Animation-Fiction / 3’ / 2023
Un poisson qui survit dans un océan malgré les menaces intérieures et extérieures, cherche une issue vers un monde meilleur.
-
Neum Underwater Film Festival, Bosnie-Herzégovine, 2023
Sound and Music Film Festival Makedonska 21, Serbie, 2023
Theta Short Film Festival, Italie, 2023
Art Speaks Out, 2023
Bleu Paris Festival, France, 2024
SEA Film Festival, Italie, 2024
La Nuit du Court Métrage, France, 2024
International Festival of Environmental Films of Chefchaouen, Maroc, 2024
REEF, Liban, 2024
Water-Sea-Oceans International Film Festival, République Tchèque, 2024
Ciné-Pause, France, 2024
-
Meilleur film international sous-marin au Kas Film Fest, 2024
Meilleur film « Nature » au Short to the point, Roumanie, 2023
Ce court métrage d’animation/fiction fait partie d’une série de petits films que je réalise seul et sans aucun budget, avec deux buts, faire ressentir de nouvelles émotions chez le spectateurs et faire passer des messages qui me touchent.
J’aime le cinéma, qu’il soit plutôt “littéraire” comme du Tarkovski, ou plutôt “actif” comme un bon blockbuster américain. Dans ces derniers ce qui me fascine c’est l'adrénaline provoquée chez le spectateur, non pas grâce au scénario qui tient sur un ticket de métro, mais grâce au visuel et à la créativité de la mise en scène. C’est ce principe qui m’intéresse pour la création de GOLDEN SEA et de mes autres films.
Donner quelque chose à voir, à faire découvrir au spectateur qui n’a pas encore vu, et qui pourra donc plonger dans un nouveau monde pendant quelques minutes. Afin de créer ce monde j’ai voulu filmer en image réelle et donner un sentiment de réalisme en prenant de vrais poissons et verdures, pour qu’on puisse s'immerger au sein d’un océan, mais face à ce réalisme, j'ai voulu avoir une mise en scène complète des décors dans mon 16m2 à Paris, afin de contrôler la composition, lumière et jeu d’acteurs…, et pouvoir parfois de donner la liberté de partir des mises en scènes exagérés, voir totalement irréalistes.
A chaque fois je veux mettre en scène des personnages inondés et vivant dans la surconsommation humaine, qui amène à la pollution, car c’est ainsi que je perçois notre quotidien. Dans presque toutes nos actions, les déchets nous entourent, et font partie de notre vie. Le personnage du poisson ici n’est qu’une représentation de l’absurdité de ce système, mais aussi de ce qui le critique.
Mais ce thème de l’écologie reste secondaire pour moi, car étant Ukrainien et ayant encore des proches dans ce pays, je ressens depuis plus d’un an, pas juste un sentiment de désespoir de l’Homme, mais aussi de frustration d’être un étudiant à Paris sous des douches chaudes, au lieu d’être sur le front. Avec ce sentiment à la tête j’ai commencé à réaliser cette série de court métrage dont fait partie celui ci, GOLDEN SEA, qui s’inspire très fortement de la Guerre en Ukraine et de ces répercussions.
Notamment ici je veux traiter du thème de l’immigration à travers le personnage du poisson, qui passe de son habitat lugubre et dangereux ( représentant l’Ukraine ) à un lieu quasiment paradisiaque ( pays occidentales ). En interrogeant le réelle bonheur que peut avoir un immigré dans ce cas ci, à la manière de La jaula de oro de Diego Quemada-Diez.
Une métaphore que je multiple dans la plupart de mes histoires, et que je continuerai tant qu’il y aura confit dans mon pays d’origine.